En Puysaye

Quittant la Loire, nous pénétrons dans l’ombreuse et paisible Puisaye :

qui abrite le célèbre (tout particulierement depuis une vingtaine d’années, grâce à un marketing efficace et des propriétaires, anciens et récents, haut-en-couleur) château de St-Fargeau :

La nuit dernière bord d’un lac, celle-ci au bord de l’Yonne, longée ici par le canal du Nivernais :

malgré la chaleur, c’est bien reposant.

Jacques, le 24 juillet.

Douceur ligérienne

De Vichy (Allier) à Sancerre (Cher) le train me transporte, en deux heures, dans une ambiance toute différente du Massif Central : les bords sereins du Val de Loire :

Je retrouve, à Sancerre, mon neveu Emmanuel, qui m’accompagne deux jours . Sancerre est une jolie ville ancienne juchée sur sur le rebord d’une des dernières côtés du bassin parisien où, sur les pentes calcaires descendant vers la Loire, s’étend le vignoble :

A

Malgré quelques avaries mécaniques, nous traversons les paysages verts et vallonnés du Sancerrois et proches de le Sologne, en traversant quelques villages typique de cette dernière :

jusqu’à Sully sur Loire :

où nous trouvons le moyen de nous faire inviter, le samedi soir, à la table du curé, cycliste chevroné.

Jacques, le 20 juillet.

Auvergne (fin, pour cette fois)

Continuant de me diriger vers le nord, c’est, ensuite, le massif du Puy de Sancy ( sommet du Massif central, que je n’ai vu que sous la pluie ou emmitouflé dans des nuages) que je contourne :

Puis je campe, deux jours, en vue du Puy de Dôme :

Je descends, ensuite vers des contrées plus douces et paisibles, en rejoignant la Limagne (un peu au dessus de Clermont-Ferrand) :

J’y traverse la curieuse ville de Riom dont l’ambiance est très particulière : malgré sa petite taille elle est, historiquement, le siège de la cour d’appel pour toute l’Auvergne. Comme à Paris, son palais de justice englobe une Sainte-chapelle gothique ; sa ville close est faites d’hôtels aristocratiques sévères ( en lave noire) et de maisons anciennes ;

et baigne, toute entière, dans l’ ambiance grave et compasée propres aux quartiers judiciaires.

Jacques, le 19 juillet.

Aurillac, Mauriac, St-Four

Je ne veux pas quitter le Cantal sans faire résonner les noms de sa préfecture et de ses deux sous-préfecture. Ma Maman, qui n’a jamais (où une fois, peut-être ? ) mis les pieds ici, m’a redit cette ritournelle sans coup férir, souvenir de ses années de scolarité dans les années 1930s (elle va sur ses 94 ans). On voit de qui je tiens cette marotte ! Mais je n’ai pas traversé ces métropoles cette fois-ci, et suis resté sur des routes reculées, ce qui n’est pas sans risque. D’une part, j »ai raté, hier, la finale du mondial. Mais, surtout, en quittant mon lieu de séjour, ce matin, mon pneu arrière a explosé et je n’avais pas moyen d’en acheter un neuf à moins de 30 km à la ronde ! Je m’en suis sorti grâce à des amis, Paul et Catherine, qui habitent à 60 km de là et qui ont pu, et bien voulu, me consacrer tout leur après-midi pour me dépanner. Je leur dois une fière chandelle. Mais ça fait réfléchir. Il est grand temps que je me rapproche du pays du pneu : Clermont-Ferrand.

Jacques, le 16 juillet.

Cantal (3)

Le parcours de ce dimanche me fait passer, d’abord, sur la planèze de St-Flour, (l’une des anciennes coulées de lave, à l’est du volcan cantalien), où la végétation est, cette fois, plus rase et moins verte, avant de déboucher sur la petite ville de Murat : 20180715_144923.jpg

Puis, ayant passé un col (1 200 m) au flanc du Puy Mary, je descends dans les paysages magnifiques de la vallée de la Santoire : 20180715_172547.jpg

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où je croise la petite voie ferrée qui, jadis (il y a encore moins de 20 ans ?) permettait de faire tout le tour du massif (ligne de Neussargues à Bort-les-Orgues) :

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Jacques, le 15 juillet.

Cantal (2)

Je viens de passer deux nuits dans un camping, près de Chaudes-Aigues où, malgré l’altitude (près de 900 m) et l’orage de la nuit, il fait très doux au réveil, tandis que se lèvent peu à peu les bancs de brume qui remontent du vallons que nous dominons :

Le bourg de Chaudes-Aigues est localisé sur un secteur de failles d’où sourdent des eaux chaudes ; l’une d’elles, en plein village, aménagée sans cérémonie dans le mur de soutènement d’une ruelle est, à 82 degrés (et avec un gros débit parfaitement régulier) réputée la plus chaude d’Europe :

Elle servait, jadis, à chauffer des maisons, et à dégraisser les peaux de porcs. Sans cérémonies, vous dis-je.

Jacques, le 14 juillet.

Autour du Cantal (1)

Je passe plusieurs jours à tourner dans le sens trigonométriques (anti-horlogiquement, comme diraient les Belges) autour du massif du Cantal, ancien volcan très érodé et dont le cône, aplati, occupe tout le département du même nom. Je ne me lasse pas des points de vue lointaines sur celui-ci, lorsque je remonte des vallons encaissés ou s’écoulent les ruisseaux qui en sortent, en éventail, vers le sud :

Mercredi soir, je découvre Mur-de-Barrez (dans cette excroissance du nord de l’Aveyron, qui vient mordre les flancs du Cantal), chel-lieu jadis important de ce secteur isolé (le bar s’appelle le Monaco, non à cause d’un cocktail, mais parce que le comté appartint, deux ou trois siècles, au Grimaldi) qui présente un ensemble typique et remarquable de maison en pierre brune sombres, liées par de la chaux (?) claire, et couvertes d’ardoises arrondies qui font penser à des maisons de sorcière :

J’y découvre aussi un inattendu couvent de Clarisses, dans une de ces grosses maisons :

où je profite, vendredi matin, de l’office des laudes et de la messe.

Jacques, le 13 juillet.

Lot

J’ai retrouvé, ensuite, le Quercy (département du Lot, principalement) dont j’aime tant les causses avec leurs petits chênes, leurs pelouses tondues par les moutons où effleure le calcaire, leurs longs murets de pierres sèches et leurs villages distendus. Causses coupés par quelques rivières dont, précisément, le Lot qui fut longtemps un axe de trafic et d’accès important du sud-ouest du Massif central. Il en subsiste quelques ouvrages de navigation sur la rivière et, tout le long de celle-ci, une ancienne voie ferrée plus ou moins envahie par les broussailles, comme ici en arrivant sur Cajarc

De passage à Cajarc, je n’ai pas osé demander si Moulino, vendeur d’articles de pêche avait été une réalité ou un mythe inventé par Coluche.

Dans cette parie est du Lot Figeac est une petite ville non seulement très prospère (grâce, notamment, à deux gros sous-traitants d’Airbus et à un maire qui fut, de longues années, président de le région) mais dont le patrimoine architectural à peu à envier à Sarlat :

Figeac s’enorgueillit, aussi, d’être la patrie de Jean-François Champollion, d’où cet hommage XXL à la Pierre de Rosette :

Jacques, le 11 juillet

Le commencement des vacances de M. Hulot

J’avais prévu, pour commencer mes vacances à vélo, de m’éloigner, d’abord, de Toulouse en train, et de faire étape dans un village dont le nom me paraissait de bon augure : Saint-Projet.

Las ! C’était sans compter sur les grands classiques : dimanche après-midi midi la gare de Toulouse ressemblait fortement à l’une des séquences du début des « Vacances de M. Hulot » de Jacques Tati, avec ses familles, munies de grands-mères, et ses groupes de colonies de vacances à la recherche de trains imprévisibles sur la foi d’annonces tronquées. Le train dans lequel je m’étais installé avec tout mon attirail, ayant été, lui aussi, annulé et après avoir tergiversé une heure dans la gare, je décidai de sortir de Toulouse par mes propres moyens, en ajoutant, donc une étape au voyage.

Cela dit, aujourd’hui, j’ai retrouvé le vif du sujet : trois parmi les plus beaux villages des France : Bruniquel, dominé par un double château médiéval :

puis St-Antonin-noble-val et Caylus (désolé : je n’ai pas trouvé de points de vue d’ensemble), en longeant, un bon moment, l’Aveyron, encaissé entre des causses et propice aux descentes en kayak :

la vraie ambiance de l’été.

Jacques, 9 juillet.