Au centre de la France

Quittant Bourges vers le sud, je roule, un moment, dans les prospères étendues céréalières de la Champagne berrichonne qui expliquent, sans doute, l’opulence des monuments de ladite ville, et les TRÈS RICHES heures du duc de Berry, mentionnées hier. Puis je pénètre dans le Boischaut (avec un t), vallonné et plus boisé, partie extrême du Bassin parisien, aux confins du Massif central.

On est ici au plein centre de la France, ce que s’enorgueillit d’être, très précisément, le village de Bruère-Allichamps, comme on peut le lire ici :

Titre contesté, toutefois, par d’autres villages des environs. Ce qui n’est pas contestable, en revanche, c’est que la commune recèle, aussi, la très belle abbaye cistercienne de Noirlac, dont quasi tout les bâtiments traditionnels, répartis autour du cloître, subsistent.

J’ai dû toutefois, renoncer à photographier l’intérieur de la belle et claire abbatiale, qui était trop encombrée d’installations en vue d’un prochain concert.

Enfin je passe la nuit dans la capitale locale : St-Amand-Montrond, très très tranquille sous-préfecture au bord du Cher (lequel, charriant de l’or, a généré ici une activité d’orpaillage et de bijouterie), étirée entre le bourg ancien de St-Amand, et une ancienne forteresse (ruinée) de Montrond, qui fut une place forte de Condé pendant la Fronde. On a du mal à le croire aujourd’hui.

16 juillet 2019

Bourges

Projeté en train de Saumur à Bourges, je retrouve avec plaisir cette très belle ville que j’avais fréquentée il y a une trentaine d’années, du temps où ma soeur Marie-Christine y habitait. Deux monuments y sont particulièrement exceptionnels : le palais Jacques Coeur, et la cathédrale : immense, avec ses cinq portails en façade que l’exiguïté de la placette qui lui sert de parvis ne m’a pas permis de faire tous rentrer dans cette photo :

Haute et large, aussi, à l’intérieur, avec des lignes simples et épurées, et un extraordinaire ensemble de vitraux (dont beaucoup ont l’avantage de ne pas être trop hauts) aux arrangements variés, comme ici :

15 juillet 2019.

Un dernier pour la route

Je termine la partie « Val de Loire » de mon périple (mais je retrouverai la haute Loire dans une dizaine de jour) par Saumur, dominé par son château que nous avons tous vu et revu, dans nos livres d’histoire, dans l’une des enluminures des Très riches heures du duc de Berry :

C’est, assurément, l’un des plus gracieux.

13 juillet 2019

Grand fleuve de sable

Encore quelques tours de roues le long de la Loire qui, en ce mois de juillet déjà fort chaud et sec, mérite son surnom de Grand fleuve de sable :

Le long de celle-ci, je m’arrête un bon moment à la très belle église de Cunault (entre Saumur et Angers) où se sont mariés, jadis, un couple de nos amis (plusieurs lecteurs de ce blog s’en souviendront) :

13 juillet 2019

Erratum

Une fantaisie technologique (du site word-press, de mon portable, ou de son manipulateur ?) a fait apparaître ici, ces derniers jours, des post datant de 2017, en Bretagne.

En fait, je ne suis, présentement, qu’en Val de Loire avec un groupe de huit autres amis ; et je continuerai, ensuite, seul, vers le sud, via l’Auvergne puis l’Ardèche.

En attendant, voici une vue du château d’Ussé : comme dans les contes d’enfant :

Le 9 juillet 2019

La vie de châteaux

La première semaine sera consacrée à un itinéraire dense en châteaux, de Tours à Angers. Ce matin, celui de Villandry, très connu pour ses jardins à la française :mais dont le château renaissance, lui-même, est également très plaisant, à l’intérieur comme à l’extérieur :

Le 8 juillet 2019.

T’as voulu voir Vierzon

L’adresse est facile, j’en conviens, mais c’est ici que commence la première étape, ferroviaire celle-là, de mon périple estival. Noeud (à l’intersection des lignes Paris-Toulouse et Lyon-Nantes) d’une certaine importance (à l’époque où tout ne passait pas obligatoirement par les gares parisiennes) elle a une image, assez justifiée, d’immense banlieue de cheminots. Et l’un de ses monuments remarquables est le pont enjambant son large faisceau de voies :Pour autant, une petite ville, sur un coteau dominant le Cher, préexistait bien à cette vocation ferroviaire, tout à fait dans le paisible style du Centre val de Loire :7 juillet 2019

Couserans

Deuxième étape, en compagnie de mon comparse Pierre-Emmanuel, pour un WE cette fois, dans l’ouest de l’ Ariège : en Couserans ( constitué par le bassin versant du Salat) que domine le mont Valier ; sommet familier aux toulousains (on l’identifie très bien, depuis Toulouse, pile au sud) et qu’on voit au fond (légèrement à gauche) de ce panorama :

Par manque de temps (les restaurants ne servent pas très tard dans ces contrées) j’ai dû renoncer à faire un crochet par St-Lizier et, donc, à mettre sur ce post une photo de la rustique cathédrale romane de ce village qui était le siège du micro-évêché du Couserans.

A la place, voici une riante vue du village de Seix (dont j’ignore qu’elle est la bonne prononciation) :

typique du bric-à-brac architectural de ces bourgs et villages très modestes. Ici, on commence à être, pour de bon, dans la montagne, ce que nous avons une nouvelle fois expérimenté en gravissant le col d’Agnès où nous avons été gratifié de superbes vues.

30 juin 2019.

Il était une Foix

Avec les beaux jours (il y en a eu en mai-juin) je renoue avec le vélo, le camping, et ce blog, au moyen de deux séjours en Ariège : ce département si loin vers le sud, limité par les Pyrénées,

et qui détient le palmarès de la plus petite préfecture de France, Foix :

gros village bloti sous son château et flanqué des atours moumentaux qu’exige ce statut republicain. Foix près de laquelle je passe donc, pour commencer, le pont de l’Ascension.

Dans les piémonts et moyennes montagnes calcaires de l’Ariège (et de l’Aude voisine) se sont joués les derniers épisodes de la croisade contre les cathares, au XIIIème siècle (au fond du paysage ci-dessous, on devine le « pog », piton ou se juchait le village et la forteresse de Monségur, dernier bastion de la résistance armée locale :

Croisade suivie d’une policière inquisition traquant, jusqu’au fond des campagnes, les « parfaits » ou « bonshommes » (qui a donné Bonzom, patronyme assez repandu par ici), et qui a laissé (au delà des slogans commerciaux ventant toutes sortes de produits locaux) des traces certaines dans un esprit de méfiance et de contestation, propice, quelques siècles plus tard, à l’accueil du protestantisme ; et, plus tard encore, à un Conseil général hégémoniquement socialiste bien que la tradition industrielle et ouvrière y fût epsilonesque.

2 juin 2019

89, Yonne

Le périple de cet été se termine dans l’Yonne, dernier des 89 départements créés par les constituants de 1789. Le chemin de halage du canal du Nivernais et l’Yonne, la rivière (avec laquelle il se confond, parfois, pour s’en écarter, plus loin), nous conduit de Châtel-Censoir :

à Auxerre :

dans un camping au milieu des installations de L’AJA, au pied du stade Deschamps (pas Didier, mais l’abbé, fondateur de l’AJA).

Puis notre avant-dernière étape nous fait passer par Chablis, où nous enfilons une bonne bouteille en pique-niquant au bord du Serein :

avant de monter, puis redescendre, sous le cagnard, sur Tonnerre, que nous ne prenons pas le temps de visiter car nous choppons, à l’arrache, le train pour Paris qui passe cinq minutes après notre arrivée !

Jacques, le 26 juillet.