Faute de temps, et d’énergie, j’ai shunté l’Aveyron de toute sa longueur en train, d’Aumont-Aubrac à Montpaon (en passant, sous le viaduc de Millau). Sur cette troisième ligne tortillarde du sud du Massif Central, la gare de Montpaon, à l’extrême limite sud de l’Aveyron, doit son nom à un hameau de quinze maisons et ne dessert que des vallons perdus au fond de forêts déjà méditerranéennes, comme celui où je plante ma tente deux nuits


Puis, après une longue montée matinale (sous un soleil désormais bien chaud) sur le plateau de l’Escandorgue


je jouis, pendant 12 km, de la royale et superbe descente sur Lodève :

J’aime beaucoup cette petite ville où je suis déjà revenu plusieurs fois : non-seulement son ancienne cathédrale est assez originale (nef courte et très large, notamment)


mais aussi son ambiance de petite sous-préfecture languedocienne, à dire vrai longtemps décrépie mais qui manifeste un sensible effort de « relooking » depuis mon précédent passage.

Un peu sud de Lodève, on pénètrent ensuite dans un immense rougier : bancs de roche brun-rouge friable qui s’accumule en nappes de gravillons très ravinées :


au milieu duquel s’étend l’immense plan d’eau artifiel du Salagou près duquel je plante, aussi, ma tente deux nuits :



Vendredi 8 août 2025









































