En Lodévois

Faute de temps, et d’énergie, j’ai shunté l’Aveyron de toute sa longueur en train, d’Aumont-Aubrac à Montpaon (en passant, sous le viaduc de Millau). Sur cette troisième ligne tortillarde du sud du Massif Central, la gare de Montpaon, à l’extrême limite sud de l’Aveyron, doit son nom à un hameau de quinze maisons et ne dessert que des vallons perdus au fond de forêts déjà méditerranéennes, comme celui où je plante ma tente deux nuits

Puis, après une longue montée matinale (sous un soleil désormais bien chaud) sur le plateau de l’Escandorgue

je jouis, pendant 12 km, de la royale et superbe descente sur Lodève :

J’aime beaucoup cette petite ville où je suis déjà revenu plusieurs fois : non-seulement son ancienne cathédrale est assez originale (nef courte et très large, notamment)

mais aussi son ambiance de petite sous-préfecture languedocienne, à dire vrai longtemps décrépie mais qui manifeste un sensible effort de « relooking » depuis mon précédent passage.

Un peu sud de Lodève, on pénètrent ensuite dans un immense rougier : bancs de roche brun-rouge  friable qui s’accumule en nappes de gravillons très ravinées :

au milieu duquel s’étend l’immense plan d’eau artifiel du Salagou près duquel je plante, aussi, ma tente deux nuits :

Vendredi 8 août 2025

Margeride

Quittant, donc, les gorges de l’Allier je monte sur le haut plateau de la Margeride, dont les panorama font pas mal penser aux plateaux du Jura.

La Lozère n’est qu’un assemblage de ces hautes régions, rudes une grande partie de l’année et d’accès difficile : Margeride, Aubrac, Causse Méjean, Causse de Sauveterre, partir du Causse noir, Mont Lozère et, sur le versant méditerranéen, une partie des Cévennes.

En Margeride, le matériau est le granit, comme en témoigne le clocher en peigne de l’église de St-Denis en Margeride au pied de laquelle j’ai été amené à planter ma petite tente verte, sur une pelouse municipale au plein milieu du village.  A près de 1200 m, la nuit était fraîche, ainsi que l’eau (délicieuse) de la fontaine voisine.

Mardi 5 août 2025

Haut Allier

Ayant rejoint Brioude en train, je remonte, à partir de Vieille-Brioude, la vallée du Haut Allier qui s’enfonce, en allant vers le sud, entre les hauts plateaux du Velay.

Beaucoup de villages, souvent perchés sur un balcon dominant la rivière

ou sur un éperon dominant celle-ci,  et couronnés de leur massive église en pierre brune (basalte ?) comme ici, St-Ilpize, sont saisissants de caractère :

En progressant vers le sud, on trouve souvent ( comme dans le Cantal et la Lozère) ces étonnants clochers en peigne, positionnés à la croisée du transept :

Le parcours cyclise est exigeant car il évolue entre le fond de la vallée :

et les rebords du haut plateau

contrairement à la voie ferrée de Clermont-Ferrand à Nîmes (autre tortillard remarquable) qui se faufile au fond des gorges :

C’est, d’ailleurs, au niveau de la gare improbable de Chapeauroux, et du non moins improbable hameau du « Nouveau monde », que je quitte la rivière Allier (dont les gorges se poursuivent jusqu’aux confins de l’Ardèche) pour entrer en Lozère.

Lundi 4 août 2025

Saint Nectaire n’est pas qu’un fromage

Je profite d’un petit séjour dans un camping au dessus de Clermont-Ferrand, qui jouit d’un très beau panorama :

et où je suis venu principalement en train (grâce au tortillard qui, une fois par jour, relie Toulouse à Clermont), pour faire une excursion jusqu’à St-Nectaire, qui est l’une des six grandes églises romanes d’Auvergne :

Jeudi 31 juillet 2025