Comme elle avait commencé (le 14 juillet) ma balade estivale se termine ferroviairement par une corresponndance à St-Quentin, dans l’Aisne, qui me laisse le temps d’y découvrir deux chefs-d’oeuvre de l’art gothique (dont la Picardie a été, sinon le berceau, du moins la pouponnière) : son immense basilique :
et son hôtel de ville :
et qui appellent des visites, futures, dans d’autres ville de cette région, une autre année…
Un saut ferroviaire (encore un) me trasporte dans l’extrême sud-est du département du Nord, à Avesnes-sur-Helpe, petite sous-préfecture presque campagnarde. L’Avesnois est vraiment vallonné (on est aux confins des Ardennes) bocager, couvert de pâturages (qui fournissent le lait du Maroille), peu urbain et peu industriel : rien à voir avec le reste du 59, donc. De plus la brique du Nord se marie, ici, avec de la pierre, parfois beige parfois gris-bleuâtre (la plus chic) qui donne au bâti ordinaire, couvert d’ardoises, une certaine élégance
Le vent et la pluie m’ayant fait shunter (en train) les falaises des caps Gris et Blanc-nez, je me pose, pour quelques jours, dans ma ville natale : Dunkerque. Si l’on ne présente plus, bien sûr, son carnaval je vous présente, en revanche, son hôtel de ville, des balcons duquel sont lancés des kilos de harengs à la fin de la Bande de Dunkerque (dimanche précédent le mardi-gras) :
oeuvre, typique, de Louis Cordonnier, architecte ou inspirateur des grands batiments civils, mais aussi manufacturiers, du Nord à la Belle-époque.
En ce WE de milieu d’été frais et humide, comme ailleurs, la plage de Malo-Bray-Dune (comme la chantait Alain Souchon) est bien peu animée
et je n’y ai, moi-même, ni pris de bain ni fait de château dans son merveilleux sable fin, hélas.
A une vingtaine de km à l’ouest de Dunkerque, coincé entre l’embouchure de l’Aa et le departement du Pas-de-Calais, on trouve le village de pêcheurs de mes ancêtres Engrand : Grand-Fort-Philippe
qui doit son nom non pas aux qualités de mon frère aîne, mais au roi Philippe II d’Espagne, maître de la Flandre et des Pays-Bas, qui approfondit et rectifia, en chenal l’embouchure de l’Aa pour les bateaux remontant jusqu’à la ville forte de Gravelines, et protégea l’entrée de celui-ci par deux fortins : le grand (le nôtre) et le petit (celui d’en face).
Puis je prends la route de la Flandre intérieure (française), prospère région agricole et pays, cette fois, de mes ancêtres maternels (en flirtant par endroit avec la Belgique sur des petites routes formant frontière) jusqu’a sa capitale, Lille, et sa démonstrative Grand’place