Quittant le Cher pout l’Allier je traverse, d’abord, une partie de la forêt de Tronçais, connue pour avoir été replantée à l’initiative de Colbert en vue d’en faire une réserve de chênes de haut en tige pour les futurs vaisseaux de la marine royale. De fait, les arbres sont très grands, mais la forêt m’a fait l’effet d’être un peu négligée ; depuis qu’on a changé de technique de construction ?
Après une pause méridienne au bord du Cher à Hérisson (trop mignon !) localité dominée, elle aussi, par des ruines impressionnantes :

je me faufile entre Montluçon et Commentry (deux villes sérieuses et industrieuses, qui ne m’attirent guère) pour atterir à Néris-les-Bain : village quelconque auquel est accolée une charmante station thermale, bien animée avec son casino-théâtre belle-époque devant lequel (pour mon arrivée, sans doute?) était organisé ce soir-là un bal mêlant très bons tubes des 80s, musette et tout type de danse de salon. Beaucoup de bon danseurs parmi les curistes.
La notoriété de Néris-les-Bain est robuste : la borne millaire de Bruère-Allichamps (signalée précédemment) la mentionnait déjà IIIème siècle ; et ce nom évoqué peut-être aussi quelque-chose à ceux qui ont étudié le droit administratif..
A ne pas y manquer, surtout, l’ancienne gare des années 30, mêlant art-déco, style troubadours, et matériaux locaux :

un bijou.
17 juillet 2019