Aux sources de la Loire

(post antérieur dont les photos manquaient, ou avait disparu )

Quittant Le Puy, je me dirige vers le troisième haut massif du Massif Central : le mont Mézenc, qui est à cheval sur la Haute-Loire et l’Ardèche (comme toutes les médailles de bronze, il est moins connu que ses deux challengers d’or et d’argent : Puy de Sancy et Plomb du Cantal) :

Mon chemin passe sur son flanc,

vers 1450 m (ce qui est un point haut de mon périple) d’où s’étendent des vues saisissantes de haut plateau :

Quelques kilomètres plus loin (guère plus bas) se trouve le Gerbier de jonc, grosse bosse volcanique à la forme caractéristique,

au pied duquel sourd ce qu’il est convenu de considérer comme la jeune Loire. Mais combien de molécules d’eau de ce modeste ruisseau parviendront-elles vraiment jusqu’à St-Nazaire ? J’ai des doutes…

Le 23 juillet 2019

Pour finir (ce mois de juillet)

Encore une petite vue d’un vallon cévenol,

et, au passage, d’une petite église romane dans un village frôlé par la route :

avant d’accéder au camping où je passe mes deux dernières nuits, et où je profite d\’une température redevenue paradisiaque (à 500 m, en tout cas) et d\’un cadre de même :

(en bas à gauche : la piscine !)

Bonne suite d’été à chacun.

31 juillet 2019

Vers le Mont Lozère

Samedi 26, sous un soleil encore caniculaire, je m’enfonce dans les Cévennes en remontant les gorges du Chassezac, affluent de l’Ardèche :

Le lieu (à la stricte convergence de l’Ardèche, du Gard et de la Lozère) où j’espérais m’arrêter s’avérant sinistre (camping scandaleusement minable, ceint de plusieurs usines EDF monumentales, grises et sans vie), je dois poursuivre ma grimpette jusqu’à Villefort peu avant lequel je suis rattrapé par l’orage et une grosse pluie (qui dureront une partie de la soirée) lesquels ont raison de mon énergie : j’ai passé le lendemain à traîner sur place comme une loque, sous un ciel encore inclément .

Ce dimanche 28, le ciel s’étant dégagé et mon tonus étant revenu, je me hisse sur le flanc est du Mont Lozère :

et, bien que je ne doive pas cette fois encore, le traverser (car c’est plutôt une haute table qu’un mont) ni en voir la forme générale, le col où j’arrive vers 1 450 m’offre à nouveau une vue et des couleurs impressionnantes :

Le 28 juillet 2019.

Peristyle

Non, je ne me suis pas subitement projeté en Grèce et ceci n’est pas l’Acropole mais, tout simplement ( ! ) le palais de justice de Largentière, une de ses autres minuscules sous-préfectures (on est toujours en Ardèche) que je rêvais de visiter. De fait, au pied de ce modeste Parthénon se blottit, au pied de son château, la ville ancienne (laquelle constitue la quasi totalité de l’agglomération), qui tire son nom, et sa prospérité ancienne, de mines d’argent.Pour fêter ce 25 juillet (en remerciant, ici, ceux qui m’ont adressé un message de voeux pour ma fête, et sans accabler les autres de ce terrible oubli !) j’ai, d’ailleurs, passé la soirée en compagnie d’un fils d’amis qui se forme à la boulangerie artisanale et bio à proximité ; j’étais, moi-même hébergé, dans la même vallée, dans le camping d’une ferme pratiquant la permaculture, et au bord d’un torrent bien rafraîchissant. Tout cela est bien représentatif de ce que l’on trouve dans cette région.25 juillet 2019

Haute Ardèche

Me voici passant, sur le versant méditerranéen. Juste avant d’arriver aux sources de l’Ardèche, je découvre les ruines de l’abbaye cistercienne de Mazan, dont le nom m’était inconnu mais qui, du temps de sa splendeur initiale, avait eu pour « filles » (fondations issues d’elle) : Sénanque, Le Thoronet et Sylvanès, rien que ça. Aujourd’hui, il en reste beaucoup mois qu’à Noirlac (vue il y a quelques jours) mais ceci a laissé la liberté à un artiste d’y peindre quelques grandes tâches dorées qui, vue d’un certain point de la route, prennent sens comme on le voit ici20190724_130251.jpg

Dès lors, les derniers hauts plateaux laissent place à des serres et des vallées profondes. J’en franchis plusieurs, ce qui me fait évoluer entre 1 100 et 1 400 m, altitudes bienvenues en ce jour de canicule, et qui m’offre encore des points de vue saisissants :Le 24 juillet 2019.

Le Puy (en Velay, justement)

Le Puy, où je n’étais pas revenu depuis que Sarah avait trois mois (elle attend son troisième enfant, désormais…) vaut, incontestablement, le voyage (où le début du voyage, pour beaucoup de pélerins de Compostelle). Le site, tout d’abord, avec ses collines et pitons où sont juchés différents monuments religieux :

C’est une ville dense, ce qui surprend dans ces contrées très rurales, mais qui s’explique, sans doute, par le relief :

Sa très belle cathédrale romane à coupoles présente la caractéristique, unique, qu’on y entre par le sous-sol, après avoir gravis de grands escaliers :

pour déboucher en plein milieu de l’église, entre la nef et le choeur. Autre curiosité, aussi, un grand orgue à deux faces, entre la 1ère et la 2ème travée de la nef (et non contre un mur, comme d’habitude) donc avec un double buffet.

En revanche, trouver un simple saucisse-frites un lundi soir en juillet est une chose totalement impossible, semble-t-il : le Puy serait-il un des derniers bastions de la résistance à l’uniformisation culinaire nationale ?

Le 23 juillet 2019.

Velay

Tenant lieu de marche sud-est de l’Auvergne, on passe dans le Velay (qui constitue la plus grande partie de la Haute-Loire), caractéristique par son procédé de construction où une belle pierre brune est maçonnée ou moyen d’un liant claire, ce qui donne à beaucoup de maisons anciennes un effet de peau de léopard :

Traversant plusieurs villages munis de fiers donjons, je passe par Chavaniac, village natal de Lafayette, dont dont le château (assez simple) à été significativement enjolivé au XIXème siécle :

avant de me hisser sur les hauteurs séparant le haut bassin de l’Allier (que je quitte) pour le haut bassin de la Loire (que je rejoins) :

comme le fait aussi, en se tortillant, la petite voie ferrée que l’on aperçoit à droite de cette photo, qui s’efforce, elle aussi, de rejoindre Le Puy en une demi-journée.

22 juillet 2019.

En Auvergne (à nouveau)

J’ai élu domicile, pendant trois nuits, au sud du Puy de Dôme, dans un secteur oú j’étais déjà passé les années précédentes, près de St Amand-Tallende :

avant (vu la chaleur et le relief, j’ai préféré supprimer une étape) de sauter en train jusqu’à Brioude, où m’attendait la sixième merveille romane d’Auvergne : la basilique St-Julien dont je vous laisse admirer les polychromes :

L’église était, aussi (plus que d’ordinaire pour un dimanche après-midi) occupée par des gens sagement assis un peu partout, non pour assister au salut ou aux vêpres, mais qui s’avéraient être des aquarellistes participant à la 9ème BAB (comprenez : biennale d’aquarelle de Brioude) ; et, de fait, il s’en trouvaient, également, un peu partout dans la vieille ville, où de nombreuses boutiques et lieux publics servaient de galeries éphémères.

Le 21 juillet 2019

Dans l’ouest du Bourbonnais

Quittant le Cher pout l’Allier je traverse, d’abord, une partie de la forêt de Tronçais, connue pour avoir été replantée à l’initiative de Colbert en vue d’en faire une réserve de chênes de haut en tige pour les futurs vaisseaux de la marine royale. De fait, les arbres sont très grands, mais la forêt m’a fait l’effet d’être un peu négligée ; depuis qu’on a changé de technique de construction ?

Après une pause méridienne au bord du Cher à Hérisson (trop mignon !) localité dominée, elle aussi, par des ruines impressionnantes :

je me faufile entre Montluçon et Commentry (deux villes sérieuses et industrieuses, qui ne m’attirent guère) pour atterir à Néris-les-Bain : village quelconque auquel est accolée une charmante station thermale, bien animée avec son casino-théâtre belle-époque devant lequel (pour mon arrivée, sans doute?) était organisé ce soir-là un bal mêlant très bons tubes des 80s, musette et tout type de danse de salon. Beaucoup de bon danseurs parmi les curistes.

La notoriété de Néris-les-Bain est robuste : la borne millaire de Bruère-Allichamps (signalée précédemment) la mentionnait déjà IIIème siècle ; et ce nom évoqué peut-être aussi quelque-chose à ceux qui ont étudié le droit administratif..

A ne pas y manquer, surtout, l’ancienne gare des années 30, mêlant art-déco, style troubadours, et matériaux locaux :

un bijou.

17 juillet 2019

Au centre de la France

Quittant Bourges vers le sud, je roule, un moment, dans les prospères étendues céréalières de la Champagne berrichonne qui expliquent, sans doute, l’opulence des monuments de ladite ville, et les TRÈS RICHES heures du duc de Berry, mentionnées hier. Puis je pénètre dans le Boischaut (avec un t), vallonné et plus boisé, partie extrême du Bassin parisien, aux confins du Massif central.

On est ici au plein centre de la France, ce que s’enorgueillit d’être, très précisément, le village de Bruère-Allichamps, comme on peut le lire ici :

Titre contesté, toutefois, par d’autres villages des environs. Ce qui n’est pas contestable, en revanche, c’est que la commune recèle, aussi, la très belle abbaye cistercienne de Noirlac, dont quasi tout les bâtiments traditionnels, répartis autour du cloître, subsistent.

J’ai dû toutefois, renoncer à photographier l’intérieur de la belle et claire abbatiale, qui était trop encombrée d’installations en vue d’un prochain concert.

Enfin je passe la nuit dans la capitale locale : St-Amand-Montrond, très très tranquille sous-préfecture au bord du Cher (lequel, charriant de l’or, a généré ici une activité d’orpaillage et de bijouterie), étirée entre le bourg ancien de St-Amand, et une ancienne forteresse (ruinée) de Montrond, qui fut une place forte de Condé pendant la Fronde. On a du mal à le croire aujourd’hui.

16 juillet 2019