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Dernière étape : je traverse le département du Tarn en train, et suis rejoint à St-Sulpice par notre vieux pote Emmanuel (seule personne que nous connaissions à Toulouse lorsque nous sommes venus y rechercher un logement, fin 1997) :20170909_E.jGaillard-JE,gareSt-Sulpice

Il m’accompagne à vélo,  par les côteaux nord de la ville rose

et jusqu’à la maison où m’attendent Elisabeth et Violette. Me voilà de retour !

Merci à chacun de vous d’avoir suivi, et commenté, ce blog (et merci à celles et ceux qui m’ont encouragé à le faire).  Il y a eu beaucoup de grands moments. J’espère que je trouverai les mots et le temps de vous les partager de vive voix.

Jacques

D’un viaduc à l’autre

Ayant campé au Rozier, au confluent du canyon de la Jonte avec les gorges du Tarn (on aperçoit ma tente, bleue,  à droite)

je descends ensuite le long de ce dernier
ce qui m’amène sous les piles du viaduc  de Millau ; impressionnant et bel ouvrage, indiscutablement :


Puis, après avoir traversé le vaste, sérieux et éventé plateau du Lévezou (qui occupe tout le centre de l’Aveyron) :

je vais admirer l’autre viaduc de la région, métallique et ferroviaire celui-là (sur la ligne de Toulouse à Rodez) qui enjambe le Viaur :

C’est au bord de cette rivière que je vais passer ma dernière nuit, dans le camping de Pampelonne où j’ai, toutefois, peu de chance de retrouver coquillages, crustacés, B B. et autres nymphes…

Jacques, le7/09/17

Cure de Cévennes

D’autres lecteurs de ce blog, qui étaient de ma dernière grande randonnée cyclo., en 1995, se remémoreront avec émotion le tronçon Florac-Barre des Cévennes-St Germain de Calberte (dont sa terrible montée au col de Rey). Je le retrouve aujourd’hui, mais en sens inverse (un peu moins dur !), avec toujours autant d’admiration pour l’ambiance (longues serres couvertes de forêts de chênes et de chataîgners, présence du schiste) et les panoramas des Cévennes :

Les villages, loin de tout, ne changent pas (je retrouve, à l’identique, la terrasse à St-Germain de C.  où nous avions pris, je crois, l’apéro) ; et l’esprit contestataire se retrouve aussi bien dans les traces du passé  (jusqu’à la loge du Grand orient qui a pignon sur placette dans le village de Barre des Cévennes)

que du présent  (jeune militante de la sobriété heureuse et des circuits courts qui s’installe ici, avec laquelle je discute à un carrefour).

En descendant sur Florac, la masse imposante du Caussé Méjean me fait face. Ce sera pour demain.

Jacques, le 4/09/17

Causse Méjean 

A la charnière des Cévennes et du plus haut des causses, la plus petite sous-préfecture de France, Florac (qui n’est vraiment rien d’autre qu’un gros village  doté, tardivement, de quelques rares bâtiments officiels) est dominé de près de 500 m par la falaise du causse Méjean où s’accroche,  en lacets serrés, une route offrant des vues jusqu’au Mont Lozère

avant de traverser, d’est en ouest, entre 900 et 1 000 mètres,  ce paysage, faiblement ondulé, si caractéristique :

J’en redescends, en fin d’après-midi, par une route à voie unique,  et encombrée de cailoux, qui s’enfonce, vertigineusement,  dans le canyon de la Jonte ; époustouflant :

Jacques, le 5/09/17

Prochaines étapes

Voilà trois mois et demi que je suis sur la route, et je mesure bien qu’il me faudra une bonne semaine pour « atterir » (physiquement et moralement) à Toulouse. J’ai donc décidé d’avancer de quelques jours mon retour, et de modifier, de ce fait, les prochaines étapes de mon périple (en renonçant, pour cette fois, à quelques beaux endroits). 

Je prévois donc, désormais, de tracer en direction d’Albi (en passant encore par les Cévennes,  le Causse Méjean et Millau), pour être de retour chez nous le vendredi 8 septembre (mes filles seront là). 

Et…voilà.

Jacques, le 2/09/17

Uzès v/ Alès

Certains lecteurs de ce blog étaient de la première randonnée cyclo. en groupe que j’avais organisée,  en 1984. Elle nous avait conduit, notamment, à Uzès, superbe ville ancienne que je retrouve avec plaisir. Avec sa place aux herbes 

 son puissant château 

 et une très jolie cathédrale XVII ème, c’est la ville musée par excellence, avec ses galeries et ses cabriolets …

Loin de ces critères, sa voisine, Alès, dotée  d’une cathédrale médiocre et dont le centre est, aux trois-quarts au moins, bâti comme une cité des années 50 ou 60  (bien entretenue, toutefois)

offre le tableau bien décalé d’une ville de tradition minière dans un même cadre de garrigues et sur fond de Cévennes. Pourtant, aujourd’hui,  sous le soleil de septembre, son animation populaire (casquettes retournées et fuseaux à trois bandes) invite à y rechercher une autre forme  de beauté.

Jacques, le 2/09/17

Chez les Papes 

Dominée par la masse impressionnante du Ventoux (que je n’ai pas tenté de gravir) la grande partie ouest du Vaucluse constitue le Comtat Venaissin, qui doit son nom à Venasque, sa première capitale :

Lorsqu’il échut aux aux Papes, au XIII ème siècle (à la suite de la croisade contre les cathares et à la défaite du comte de Toulouse ; événements qui restent douloureux pour de nombreux toulousains) le chef-lieu du Comtat était Carpentras (avant que les Papes ne viennent s’installer, eux-mêmes, à la marge de ce domaine, en Avignon). Carpentras ressemble donc,  un peu, à une mini-Avignon, avec sa petite cathédrale

de nombreuses églises, de beaux hôtels particuliers, dont certains sont dans le style des palais romains, et une synagogue,  qui est réputé la plus ancienne de France (fondée au XIVème siècle, la synagogue actuelle, toujours « en service » est du XVIIIème).

Jacques, le 1er/09/17