Mistral

Mon arrivée à Sisteron est saluée par le mistral qui descend, par ici, la vallée de la Durance. Or celle-ci, rejointe par le Buech

traverse, ici, une clue très étroite, de la largeur d’un pont, entre le promontoire où est juchée la citadelle surplombant la ville, et les lames calcaires qui lui font face :

J’en suis presque renversé en traversant ce pont, et doit m’y reprendre à deux fois, en rasant un mur, pour tourner vers le nord.

La ville, très typique mais très touristique, se blottit, prudemment,  derrière l’éperon rocheux de sa citadelle.

Heureusement le mistral se calme au tomber du soleil ; je passerai une nuit tranquille.

Jacques, le 11/08/17

Je lève les yeux vers les montagnes

Mon périple m’amène désormais dans des régions aux reliefs plus marqués (sans que je  passe à des altitudes plus élevées qu’Auvergne) plus secs et plus sauvages.

D’abord une incursion d’une journée dans le Vivarais  (Ardèche centrale) offrant aussi des vues, par delà la vallée de Rhône, sur le Vercors et le Diois

Puis trois journées dans les Préalpes de la Drôme provençale, en passant par des vallées très isolés et des cols superbes :

Dans ce qui paraît, ainsi, un désert humain on trouve néanmoins (comme je l’avais déjà relevé en Auvergne)  des villages dynamiques (au moins l’été ?). C’est le cas de La Motte-Chalencon

où mes hôtes, après avoir apporté leur contribution, ces derniers jours, à l’ultra-trail puis au festival de jazz locaux,  s’apprêtaient pour la fête votive (dont les attractions sont, ici comme ailleurs, assez éloignées de l’intention religieuse originelle…). J’y ai trouvé,  aussi, un artiste n’utilisant que des cartons se d’emballage de récupérations, et exposant tout une série de lampes ; j’ai craqué pour l’une d’elle.

Jacques, le 10/08/17

Only Lyon ?

Nouvelle incursion dans une grande ville : je séjourne deux nuits, sur les hauteurs de Lyon (chez une tante d’Anne dont la maison présente la partcularité d’inclure, dans son mur de façade, deux arches de l’aqueduc romain du Gier) où je retrouve plusieurs membres de là famille et amis.

Je ne me lasse pas de me promener sur les bords de la Saône, qui offrent le tableau le plus typique de l’ancienne capitale des Gaules Celtiques (c’est à dire, en gros, de l’espace compris entre la Loire, la Saône et la Seine,  jusqu’au bout de la Bretagne) 

et je couronne ceci par un dîner amical (autour d’une quenelle sauce Nantua soufflée à souhait) rue St Jean, à deux pas de la cathédrale, dans le restaurant Le Rabelais (l’un des fondateurs de la littérature française, qui fut édité ici) : que des symboles réjouissants de la douce France que je parcours avec affection. 

Jacques, le 6/08/17

Autour de 1 000 m

A Issoire, sous-préfecture du Puy-de-Dôme, je suis rejoint, mais sans intention vengeresse (cf. Les Copains, de Jules Romain), par Pierre-Emmanuel, mon comparse de WE vélo annuels et estivaux :

et par son épouse Véronique qui nous accompagne en voiture et nous soulage, pendant trois jours, de notre chargement.

La Haute-Loire se targue d’être le département le plus élevé de France du fait que son point le plus bas est le plus élevé de tous les départements  (vous me suivez ?). Ceci nous vaut une agréable température pour rouler et, encore des panoramas étendus (du Puy de Dôme au Cantal, par exemple) au travers de cantons qui paraissent bien reculés mais qui, en fait, témoignent d’une certaine vitalité pour se mettre en valeur comme, ici, St-Pal-de Chalençon :

Grosse surprise, d’ailleurs, en visitant St-Bonnet le Château : intrigués par le son, dans l’église, d’un piano et un autre instrument, nous y découvrons,  et assistons à la fin d’un mini-concert privé donné par Gérard Caussé,  un des plus grands artistes français du moment, interprétant, accompagné d’un très bon pianiste, une mélodie de Fauré et des variations de Britten : une merveille.

Jacques, le 5/08/17

Auvergne romane et gothique

Orcival, que je vantais dans mon précédent post, est au nombre des cinq églises romanes majeures d’Auvergne, toutes situées dans un mouchoir de poche (du moins pour un automobiliste) : je visite ainsi, aussi, l’église de St Saturnin :

 et celle d’Issoire (St-Austremoine) :

dont les similitudes en terme de forme des chevets et de motifs décoratif apparaissent un peu sur ces photos.

Un peu plus au sud, aux portes du Velay, et à 1 000 m d’altitude, je découvre, et suis saisi, par l’impressionnante (majestueuse, ample et épurée) abbatiale gothique de la Chaise -Dieu, également réputée pour sa danse macabre  (fresque), son buffet d’orgue XVIIème, et son festival de musique fin août :

Jacques, le 4/08/17

Au pied des Monts Dôme

Pendant trois jours, mon périple est dominé, sur ma gauche (à l’est) par la majestueuse silhouette du Puy-de-Dôme, accompagné de son chapelet d’autres puys couverts de forêts profondes :


tandis qu’à droite (vers l’ouest) s’ouvrent souvent des vues très lointaînes sur les pentes, bien errodées, des ces anciens volcans, ou vers le massif du Sancy :

Au milieu de ces écoulements de laves noires, recouvertes d’une végétation abondante la jeune Sioule (que j’avais vue plus grosse en aval) et ses premiers affluents se frayent un passage. Dans un de leurs vallons est nichée l’église romane d’Orcival, une merveille à mes yeux (intérieur comme extérieur) :

Avant de redescendre sur la Limagne (bassin arrosé par l’Allier) le camping où je passe la nuit offre un superbe panorama sur ce piémont :

Jacques, 1er/08/17