Chez Anne

Me voici en Champagne, le pays où Anne est né : à Epernay (le 28 octobre 1963) et à Aÿ, juste à côté,  où elle a grandi, et, où je suis accueilli chez ses parents.

En cette saison, le feuillage de la vigne couvre les côteaux de part et d’autre de la Marne :

20170711_ChatillonsMarne

ce qui est plus riant qu’en hiver, lorsque ne s’étendent, à la place, que les piquets de bois.

A Epernay, les majestueux sièges des grandes maisons de champagne, en architecture Belle-époque pour la plupart, sont dominés par la tour de Castellane, maison et marque  qui avaient été créées par le grand-père d’Anne :

20170711_TourCastellane

Cette façade, en bord de Marne qui arbore fièrement les noms des capitales européennes, et au delà, où le champagne était (imagine-t-on) expédié à tout de bras, est ainsi tournée vers  la voie ferrée de Paris à Strasbourg et à Luxembourg : c’était, en ce temps là, la façade la plus visible et la plus « communicante ».

Jacques, le 12/07/17

 

 

Un peu de Hauts de France

Quatre mois c’est long, mais la France est grande : j’ai donc dû renoncer à aller dans le Nord jusqu’à ma ville natale et à sa station balnéaire (Malo-les-Bains) au sable incomparable pour les jeux de plages. Mais Dunkerque est, gentiment et sans rancune, venu à moi : je suis, en effet, rejoins, aux portes du Valois, par mes cousines Monique et Ghislaine (et un soir, par trois autres cousins), avec lesquelles nous traversons la partie sud de l’Aisne (arrondissement de Château-Thierry) :

20170710_Dansl'Aisne

(il ne s’agit pas de tombes militaires ; juste des jeunes arbres fruitiers protégés).

En chemin, nous découvrons l’origine du canal de l’Ourcq : le Port aux Perches, avec sa guingette, son bateau-mouche  et ses « avis à la batellerie » émanant de la l’administration de la ville de Paris, inattendus à cet endroit bien campagnard :

20170710_PortauxPerches(1)

Jacques, le 10/07/17

 

 

Senlis

Anne et moi nous sommes mariés, le 27 avril 1991, dans la cathédrale de Senlis, que nous aimions beaucoup l’un et l’autre (bien que nous n’y ayons pas d’attache familiale particulière) :

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Senlis est, sans doute, la ville ancienne (chef-lieu d’une cité gallo-romaine) proche de Paris la mieux conservée : outre son ancienne cathédrale, de taille modeste (deux fois moins haute que sa monstrueuse voisine de Beauvais), tout son centre ancien est remarquable et sert régulièrement de lieu de tournage de films.

J’y ai réuni, ce samedi 8 juillet, les membres  de ma famille proche qui pouvaient se trouver à proximité. Nous avons, malgré la grosse chaleur, profité des locaux et du grand jardin ombragé, au pied des anciens remparts, du jardin du couvent des Clarisses. Elles s’y sont installées depuis une dizaine d’années et ont, notamment, aménagé une belle et sobre chapelle moderne qui donne sur ce jardin :

20170709_ClarissesSenlisPlusieurs lecteurs de ce blog s’en souviennent-ils ? Avant les Clarisses, ce lieu (le moulin St-Etienne) servait pour des récollections des étudiants parisiens ; j’y étais donc déjà venu, dan un autre contexte, en novembre 1984 ; Anne y était, je pense, aussi ; et on m’avait fait la surprise d’y fêter mon anniversaire.

Jacques, le 8/07/17

Bois-Colombes

Me voici quelques jours chez maman, à Bois-Colombes (Hauts de Seine) où j’ai grandi et vécu pendant 20 ans. Commune de banlieue qui nous paraissait, à cettte époque, particulièrement ringarde et dont la punition était d’avoir un maire dont le nom de famille était Tricon  (sic). Nous habitions, alors, un quartier de pavillons disparates et, ailleurs, les nombreuses maisons d’avant 1914, sur des parcelles exigues ou au fond de venelles étroites (pompeusement baptisées « avenue » ou « villa ») étaient décrépies. Il n’est jusqu’á la mairie, prétentieuse et disgracieuse (mais unique en son genre, sans doute) qui ne participât à cette ambiance has been :
Mais le cycle de vie de toute ville et, en l’occurrence,  la proximité de la Défense, font que ceci à bien changé et que les maisons bourgeoises Belle-époques de Bois-Colombes, largement rénovées et mises en valeur, font, depuis longtemps, l’admiration de mes filles et l’affaire des familles de jeunes cadres sup.

Jacques, le 5/07/17

Chartres

On pourrait dire qu’on ne présente plus la cathédrale de Chartres. Et pourtant : bien plus que ses deux flèches s’élevant au dessus de la platitude (apparente) de la plaine de Beauce,

c’est l’unité, l’equilibre et la sobriété de son intérieur (encore  imprégné de spiritualité romane) qui en font, je crois, le chef d’oeuvre de l’architecture gothique qu’il faut aller voir (ou revoir). A quoi s’ajoutent l’extraordinaire ensemble de ses vitraux (dominés par le fameux bleu de Chartres), et un ensemble de sculptures (à l’extérieur, mais aussi autour du  choeur) tout aussi impressionnant, que j’ai renoncé à photographier (pour ne pas me transformer en touriste japonais, américain, ou autre).

Jacques, le 4/07/17

Passer à la Trappe

En approchant d’Argentan (dans l’Orne) les couleurs sombres des maisons et des toits font place  à un calcaire clair, ou à de la brique et des tuiles, montrant que nous avons quitté le massif armoricain pour le bassin parisien.

A la gare d’Argentan, Thomas et moi nous muons, inopinément, en comité d’accueil d’une famille (mari, femme et fils de quatorze ans) qui achève,  à l’instant même, un tour du monde de trois ans ! Autant vous dire : un moment d’intense émotion, et un débordement d’enthousiasme et de foi en l’humanité accueillante, sous toutes latitude, culture, religion, et modicité des moyens matériels.

Je me dirige ensuite, à nouveau seul, en pénétrant dans le Perche (superbes paysages vallonnés et intimistes) :

vers le monastère de la Grande Trappe, lequel a donné son nom (à la suite d’un retour, au XVIIème siècle,  à la stricte observance de la règle cistercienne) à toutes les abbayes de trappistes et de trappistines  (avec ou sans bière). Les bâtiments de l’abbaye, où je passe deux nuits, sont, toutefois plus récents et sans intérêt. Je vous partage, néanmoins, alors que je débouchais sur ceux-ci, ces bandes de couleur qui, pour différentes raisons, m’évoquaient Anne et me faisaient comme un signe de sa part à mon arrivée ici :

Et je profite aussi (à nouveau), de ce post, pour vous remercier de vos pensées,  de vos messages et commentaires, qui me font du bien et m’encouragent.  Mes pensées vous accompagnent aussi.

Jacques, le 30/06/17

Basse Normandie

A partir du Mont-St-Michel, Thomas et moi avons la bonne fortune d’emprunter, les deux premiers jours, une voie verte (ancienne voie ferrée aménagée en piste cyclable)  ce qui nous vaut des pentes quasi insensibles et une tranquillité complète, au travers de cantons structurellement éloignés des toute agitation, voire d’un autre âge parfois, comme en témoigne ce genre de panneau de signalisation soigneusement entretenu dans l’Orne :Ce bas de la Basse-Normandie réserve,  néanmoins de belles surprises : le grand marché du mercredi à St-Hilaire du Harcouët, avec son carré de vendeurs d’animaux de basse-cour vivants, et la distilleuse de calvados qui nous offre l’apéritif ;  le relief, soudain très escarpé,  de Mortain dans lequel deux ruisseaux ont creusé d’étonnantes gorges (on est toujours bien dans le massif armoricain) ; puis Domfront, dont le très beau quartier ancien (dans le prolongement des ruines d’un grand donjon médiéval) recèle une église d’avant-garde des années 1925-1935, en béton et mosaïques dans le style romano-byzantin qui est, ma foi, très réussie et mérite un grand détour :20170628_184306

28 juin

Jacques, le 28/06/17