Baie du Mont-St-Michel

A St-Malo, j’ai la grande joie de retrouver mon fils Thomas qui vient faire quatre jours de vélo avec moi. Nous longeons ainsi la côte de l’Ille et Vilaine où, à  partir de la pointe du Grouin  (juste au nord de Cancale) se dessine, au loin la silhouette du Mont St-Michel. Nous rapprochant de celui-ci, nous campons,  à l’improviste,  dans une cour de ferme abandonnée du Marais de Dol :

Puis, franchissant le Couesnon, nous passons de Bretagne en Normandie :

Les abords du Mont-Michel ont été, on le sait,  fortement réaménagés pour lui rendre son caractère maritime (barrage « entrant/sortant » sur le Coueson) ; ce site est vraiment saisissant :

Jacques, le 27/06/07

Faire Dinard – St-Malo à vélo c’est pas de la tarte.

Après un WE chez des amis à Erquy (son port, son cap et ses multiples plages, et une dernière baignade matinale dans l’eau tonifiante de la Manche), je me dirige vers St-Malo, en passant par Dinard, dont les villas les plus prestigieuses ont un point de vue non moins prestigieux sur St-Malo : 

Ensuite, l’unique passage de Dinard à St-Malo, par l’usine marémotrice de la Rance, est une quatre voies, éprouvante pour les vélos. Le lobby bobo-vélo-chic (qui ne doit,  pourtant, pas manquer de représentants par là) n’a pas encore eu raison de ce point dur.

Jacques, le 26/06/17

J’aime pimpoler sa falèze

De passage à Paimpol, permettez-moi cette petite blague du défunt Pierre Etaix (cousin d’une de mes tantes) : « Quand j’étais enfant j’aimais chanter ‘J’aime pimpoler sa falèze‘ que je trouvais coquin. Maintenant, quand on chante : ‘J’aime Paimpol et sa falaise’, je trouve ça con ».

Cette vielle chanson garde toutefois un certain mystère du fait que (je vous le confirme de visu) il n’y a pas la moindre falaise à Paimpol…

Jacques, le 23/06/17

Tréguier

L’ancienne cathédrale de Tréguier et son cloître, agrémentés d’une belle lumière du soir et du petit concert d’une chorale (fête de la musique) me font une très grosse impression : 20170621_CloîtreTréguiers

On peut apercevoir, en haut de la flèche : un carreau, un trèfle et un coeur. On m’indique que celle-ci a été élevée, sous Louis XVI qui, pour la financer, a autorisé d’affecter une partie de l’impôt sur les jeux de hasard. Quel mélange !

Tréguier est la patrie de St-Yves, patron, toujours très honoré, des hommes de loi, et d’Ernest Renan, auteur de deux ouvrages fameux : « Qu’est-ce qu’une nation ? » et « La vie de Jésus ». D’une certaine façon, deux sujets qui me sont, aussi, des questionnements récurrents et importants, depuis longtemps, et tout particulièrement au long de ce tour de France.

Jacques, le 21/06/17

Drôle de guerre

Un peu à l’est de Perros-Guirrec, je fais une halte à Port-Blanc : baignade (dans une eau exceptionnellement tiède pour cette côte du nord) et commémoration : c’est ici que la famille de ma maman a été accueillie, fuyant Hazebrouck, lors de la débâcle du printemps 1940 :

20170621_VuePortBlanc1A seize ans, c’était un lieu de villégiature comme ni elle ni ses frères et soeur n’en avaient jamais connu ; ils n’avaient aucune envie de rentrer dans le Nord.

Jacques, le 21/06/17

De plus en plus fort

Continuant ma route, je fais un simple crochet par Carantec dont j’entendais parler dans mon enfance : une cousine de mon père y passait des vacances, tous les hivers, à pêcher en haute mer sur un chalutier. Or, bien plus qu’un très modeste port de pêche, faisant face à St-Pol de Léon et Roscoff :20170620_Carantec2c’est une péninsule qui offre 14 km de plages et de criques fabuleuses, au débouché de la rivière de Morlaix.
Celle-ci, qui s’enfonce ensuite vers l’intérieur de la Bretagne (ici à marée haute) :20170620_RivièredeMorlaix

amène donc à Morlaix, bien en amont, petite ville qui présente la particularité d’être traversée, en son plein milieu, par un viaduc qui jouxte, et surplombe de haut, le clocher de l’église principale :20170620_ViaducMorlaix

et qui fait fièrement face à la mairie sur la place centrale. Pique-niquer là, près du kiosque à musique très « IIIème république », en voyant passer, tout en haut, un TGV, n’est pas complètement rassurant…

Jacques, le 20/06/17

 

Trois flèches

Au nord de Brest, on est dans le Léon. Les léonards ont la réputation d’être avares et grippe-sous : c’est ce que m’ont dit, eux-mêmes, avec gestes à l’appui, deux gars croisés à l’occasion d’une fête de village, sur le chemin de St-Pol-de-Léon.

Etait-ce le cas jadis ? On peut se le demander quand on voit surgir, au dessus de cette modeste  (mais ancienne) petite ville, trois grandes flèches gothiques :  les deux de l’ancienne  (et imposante) cathédrale, et celle qui coiffe la chapelle ND du Kreisker, qui donne l’impression d’être trois fois plus haute que celle-ci (ce serait la plus haute de Bretagne) :20170619_NDKreisker

St-Polde-Léon est tout proche de Roscoff,  qui est aussi une ville de fort caractère ; et toute cette partie de la côté nord de la Bretagne est, en plus parsemée de rochers, d’îlots et de petites îles, comme celle de Batz que l’on voit ici depuis une des plages de Roscoff :

20170619_IledeBatz(1)

Jacques, le 19/06/17.

Terre et mer

Le Finistère, où j’évolue ces jours-ci, offre une densité incroyable de villages remarquables. Ceci ajouté à la végétation (bien arrosée) et au relief (bien marqué) des petites routes, n’est pas sans me rappeler la Corrèze. .. sauf que s’y ajoutent des bras de mer qui pénètrent partout. Exemple avec cette vue en descendant (raide) sur Locronan (l’un des  plus beaux de ces villages) avec le fond de la baie de Douarnanez (sur la gauche) :

20170616_Locronangénéral1

20170616_PlaceLocronan2

C’est tout particulièrement le cas de la presqu’île Crozon, où j’ai campé deux nuits avec des amis (près de Camaret) : je vous invite à regarder,  attentivement, une carte de celle-ci pour constater combien mer et terre s’interpénètrent, en particulier pour former la rade de Brest. Ce sont des panoramiques époustouflants (tout cela avec un ciel et une mer d’un bleu incroyable) que, malheureusement, mes photos ne pourraient rendre que bien faiblement.
Jacques, le 18/06/17

Cornouaille

Après en séjour nantais très familial, la SNCF m’à transporté, avec armes et bagages dans (dixit Jean de la Fontaine) : » un canton  de Basse-Bretagne, Appelé Quimper-Cotentin. On sait assez que le destin Envoie là-bas les gens quand il veut qu’on enrage… ». S’agissant du cyclotouriste,  c’est un peu vrai : la gare est malcommode, et les sorties de Quimper sont de grosses routes dangereuses et sans alternative.

Pour le reste, c’est complètement faux : le centre de Quimper, dominé par la cathédrale du ci-devant diocèse de Cornouaille est très beau et très homogène,  à l’avenant de ceci :

et les bords de l’Odet,  en allant vers la mer, sur les rives duquel j’ai été hébergé pour la nuit, sont superbes :

20170615_L'Odet(Gouesnach,1)

J’ai ensuite atteint l’océan au travers du pays bigouden, parsemé de charmantes églises et chapelles en granit, avant de rejoindre Douarnenez. Ville qui est loin de n’être que la capitale historique de la sardine en boîte : son site, qui inclut deux ports, est superbe, 20170615_Douarnenez(1)

avec, en fond de plan, le relief de la presqu’île de Crozon (qu’on devine sur cette photo) :
20170615_DouarnenezTrelon

Hier soir le soleil couchant (très tard ici, à l’approche du solstice d’été) offrait des lumières et des vues qui n’étaient pas sans me rappeler les îles d’Écosse visitées, il y a dix mois, avec Anne.
Jacques, le 16/06/17

Grand Lieu

Après la Vendée, voici le Pays de Retz, en rive sud de l’estuaire de la Loire, au sein duquel se cache le lac de Grand Lieu, entouré de marais (biotope super protégé) et qu’on ne peut donc guère voir de près. Je passe le milieu de la journée au bord d’une de ses zones lacustres périphériques :20170612_MaraisdeGranlieu(1).jpg

Coin tranquille, où je vois passer quelques échassiers, que m’a montré un cyclotouriste de la région, rencontré à la sortie du village précédent. De ce point de vue, depuis deux semaines, les occasions de rencontre avec d’autres cyclistes francophones (en particulier aux alentours de la vélo route de la Loire) se font plus nombreuses qu’en mai. C’est sympa, et sans prétention.

Jacques, le 12/06/17